samedi 25 septembre 2010

Le vent dans les voiles!

Aujourd'hui Orion à enfin goûté au plaisir d'avancer par ses propres moyens, Yamaha nous est cher puisque sans lui nous ne serions pas rendus où nous sommes, mais sa musique n'est pas aussi douce que le vent dans les voiles... Mais avant de vous montrer son allure, voici un résumé des derniers jours :

Le lendemain de notre dernier message (le 23 septembre), nous sommes allés en ville(!) à Kingston. Nous avons dû quitter notre mouillage puisque la marina municipale est située à environ 1.5 mile nautique. La marina charge 5$ pour s’amarrer pour 2 heures et la douche en vaut la peine. Ensuite, nous avons pris l’autobus pour se rendre à la «Kingston’s Plaza» pour y faire l’épicerie, le lavage et chercher des trucs à la quincaillerie. De retour 4 heures après notre arrivée à la marina, on a été heureux d’apprendre que notre «extension» était sans frais grâce à Fred qui a monté un bateau au commisJ. Le soir venu, on a profité de l’accès internet de la marina d’à côté, obtenu grâce aux charmes de Fred, pour parler aux membres de nos familles.

Le 24 au matin, j’ai encore hissé Fred en tête de mât pour déconnecter la lumière qui sera accrochée sur les haubans, avec un bout de fil, en guise feu de mouillage de fortune. Après cette opération stressante, on a mis le cap vers Pollepel Island où git un magnifique château en ruine.

Par contre, arrivés à destination, le courant de la marée agissait contre le vent dans ce cul-de-sac infernal et poussait le voilier hors du chenal vers un haut-fond. L’urgence de la situation nous commandait de lever l’ancre au plus $/?% »?%, mais cette dernière était bien prise. L’adrénaline combinée à ma force herculéenne ont causé d’autres dommages à notre beau bateau : l’ancre a cogné sur l’étrave, enlevant un peu de peinture. :( Les endroits propices à jeter l’ancre pour la nuit sont assez rares sur la Hudson et notre plan B était situé plusieurs miles au sud. Par contre, en étudiant sommairement la carte, on passait avoir trouvé le mouillage parfait. Rendu à destination, on était bien protégé des vents et l’ancre tenait bien. Avant de savourer notre victoire contre notre guide de navigation Skipper Bob, Fred a mieux inspecté la carte pour malheureusement s’apercevoir qu’on était ancré dans endroit traversé par des cables électriques sous-marin : interdiction d’ancrer! Pour une deuxième fois, on a dû relever l’ancre au plus $%/?% et se trouver un autre ancrage pour la nuit. En pointant l’étrave vers le sud, on a eu le soulagement de voir nos compatriotes canadiens El Solaz et Ookpik arriver. Après avoir communiqué avec eu sur la VHF, on a décidé de les suivre vers Peekskill, où il y avait un mouillage qui n’était pas indiqué par nos guides.

Finalement, on n’a pas dormi de la nuit ; cette fois-ci ce n’était pas le vent et les vagues, mais un train qui passait à toutes les heures en faisant crier sa sirène. On ne voudrait certainement pas vivre dans cette ville!


Ce matin, les autres équipages avaient la même destination que nous : Nyack. La météo annonce des petits vents d’ouest, alors on devrait avoir un nuit tranquille, puisque la ville est situé de ce côté de la rivière. En chemin, au détour d’un coude de la rivière, on débouche sur la grande baie d’Haverstraw Bay. L’ouverture nous offre le spectacle de dizaines de voiliers sous spi (grande voile colorée) et une petite brise de travers nous donne l’occasion de mettre les voiles pour la première fois depuis le lac Champlain.

Nos compatriotes sont plus modestes et se contentent de dérouler le génois, mais nous, on sort toute la guenille! Cadeau suprême de cet après-midi mémorable, en doublant El Solaz, on aperçoit Nicole armée de son appareil photo : on n’a pas vraiment à se forcer pour sourire!!! Deux heures de pure délice avant d’être finalement bloqué par Hook Montain et d’être obligé de rentrer tout et de solliciter Yamaha.

On est ensuite accueilli à Nyack par une forêt de mâts entre lesquels on trouve un ancrage. C’est impressionnant de voir autant de voiliers réunis. Notre voisins est un C&C de 63 pieds, grée en ketch et à vendre pour la modique somme de 450 000$ (cap’tain Seb, j’ai pensé qu’il pouvait peut-être t’intéresser, c’est un beau bateau projet : plusieurs réparations à faire sur la quille et le safran…)

On doit absolument trouver un téléphone public en ville puisque depuis deux jours, la carte bancaire de Fred est bloquée ; il y aurait eu des transactions frauduleuses. Ce n’est pas banal de trouver un téléphone public depuis que tout le monde à un cellulaire : ce n’est qu’au quatrième poste, après avoir traversé la ville dans tous les sens qu’on en a trouvé un qui fonctionne! Le problème n’a pas été réglé alors pour nous remonter le moral, je nous ai payé un 5 à 7 à la sangria sur une terrasse : on ne peut absolument pas terminer une si belle journée sur une mauvaise note…

On annonçait un vent d'ouest et ce mouillage nous propose une bonne protection. Malheur! Le vent a viré et maintenant, il nous vient du nord-est! On s'attend encore à une nuit d'enfer. Par contre, nous avons une superbe vue : certainement la plus grande forêt de mâts qu'on a pu voir jusqu'à maintenant. De plus, il y a le très long et légendaire pont Tappan Zee Bridge, dernier pont à traverser la rivière Hudson avant New-York.

2 commentaires:

  1. Bravo pour vous les jeunes...
    Je ne sais pas ou vous vous dirigez mais quel beau voyage ..Je vous envie
    Louise B.
    Calgary et Guadeloupe.

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  2. Orion est superbe toutes voiles dehors !
    Que les grands vents vous soient propices.

    Mille bisous !

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