mercredi 29 septembre 2010

New-York : lumière et grisaille

Malgré la brume et la mince pluie, l’approche de New-York est impressionnante. Le Washington Bridge et ses deux étages, les gratte-ciels colossaux, l’architecture, les parcs et j’en passe. Nous avons été très émus de voir la grande ville par les eaux. Une première pour Fred qui avait déjà vu la ville sous plusieurs angles.

Les équipages qui veulent s’arrêter à New-York, n’ont qu’une possibilité : la West 79th Street Boat Basin. Les moorings (boules d’ancrage de la marina) sont assez dispendieux (30$ la nuit), mais ils permettent un accès direct et sécuritaire à la ville de Manhattan. Il aussi est possible de s’ancrer gratuitement au sud du champ de mooring, mais le fort courant de marée (presque 3 nœuds), s’inversant tous les 6 heures, ne permet pas de se promener en ville, loin du bateau, la tête tranquille… Ce courant rend souvent notre mooring très inconfortable puisque, lorsque la marée est à l’envers du vent, on reçoit les vagues par la poupe (dernière du bateau) et, de surcroit, l’étrave (devant) fonce et cogne contre la grosse boule : un plaisir fou!

En arrivant devant le champ de mooring, on a eu la grande surprise et la joie d’apercevoir le Globe-Vogueur! Par contre, cette joie a été rapidement remplacé par de la frustration lorsqu’on s’est fait volé la boule choisie par un autre voilier. On avait pris la peine de passer le champ au complet afin de repérer la boule la plus près du quai à dinghy et de s’amarrer au quai de service pour demander l’autorisation, mais en retournant vers la boule, l’équipage d’un voilier torontois, Leeway II, nous a coupé la route pour s’y attacher. Monsieur et madame à la retraite avec un gros dinghy à moteur nous obligent à s’attacher à la dernière boule restante et la plus éloignée bien sûr, alors qu’ils savent pertinemment que nous, nous devrons ramer pour se rendre à quai. Leur port d’attache, Toronto, n’aide en rien à leur cause! On devra se résigner à bien calculer nos sorties puisqu’il serait très dangereux de ramer contre se damné courant sur une si longue distance. On a au moins la chance d’avoir le courant du bon côté pour se rendre en ville immédiatement et la renverse nous permettra de revenir en fin de soirée.

Le fait d’avoir encore mon cellulaire (contrat oblige) nous servira au moins à entrer en contact par texto avec les globe-vogueux. Après quelques achats nécessaires, on les retrouve près de Time Square pour souper et passer une agréable soirée malgré la grisaille.



De retour tard en soirée, on a pu avoir la chance d’être remorqués par les vogueux avec le dinghy à moteur jusqu’au bateau. Geste grandement apprécié, surtout que la pluie tombait déjà depuis quelques temps.

Aujourd’hui, lundi le 27, la température nous pousse à décliner l’offre des vogueux de se rendre en ville avec eux à bord de leur dinghy. La nuit a été dure, impossible de s’endormir avant que la marée soit du même sens que le vent. Autre déception, c’est une des premières fois depuis que nous avons Darth Vader (l’antenne Wifi) qu’on n’arrive pas à se connecter à Internet. Il y a une infinité de réseaux non-sécurisés, mais l’ordi n’arrive pas à se connecter.

En regardant par la fenêtre pour contempler le mauvais temps, Fred aperçoit les 2 équipages, laissés à Nyack la veille (Ookpik et El Solaz), passer devant nous. Surprise! On leur dit un beau bonjour et on retourne à l’intérieur où c’est plus confortable… pas beaucoup! Lors de notre troisième tentative de départ, entre 2 averses, nous apercevons au loin un petit voilier dont le symbole sur la proue nous est familier : un orque amérindien. Skana IV est un autre voilier de la marina Les Alizés que nous attendions depuis la mi-septembre. Encore surprise! Jacques et Lucie viennent prendre la boule à côté de la nôtre et nous nous rejoignons au bureau de la marna pour une sortie en ville. Malheureusement, il n’y a pas eu d’éclaircit même que nous avons eu droit à une averse assez intense. Merci à New-York d’être vielle et en construction… nous avons pu nous réfugier sous un échafaudage devant le restaurant Bubba Gump Shrimp Co., en l’honneur du film très connu Forrest Gump. Lorsque l’averse s’est dissipée, nous avons repris le chemin du West Marine afin d’y acheter le livre de cartes qui nous manquait. Zut, nous sommes arrivés 8 minutes après la fermeture ; contrairement aux autres boutiques de cette grande métropole, celle-ci fermait à 19h00. S’en est trop pour nous, nous décidons de laisse nos compatriotes en ville et nous retournons manger au bateau. Pour ceux qui connaissent NYC, nous avons marché à plusieurs reprises de la 79e à la 37e sur Broadway… pour ceux qui ne connaissent pas cette ville c’est comme faire la rue Saint-Denis de l’UQAM jusqu’au quartier Rosemont! Petit budget l’impose!

Le lendemain, le 28 septembre, nous nous réveillons avec une surprise de taille. Nous avons un intrus à bord! Catastrophe! Un oiseau a eu la générosité de laisser tomber son snack dans notre cockpit… hum, peu appétissant quand on vient de se lever. Nous allons plutôt attendre d’en pêche nous-mêmes avant de se régaler de bons crabes bleus.

Nous sommes retournés en ville, cette fois-ci avec un lift des globes-vogueux afin de visiter le Central Parc retourner au West Marine. Comble de malheur, ils n’ont pas le livre que nous cherchions! L Par contre, le parc en vaut vraiment le détour ; c’est un endroit paisible et très joli qui nous a fait oublier le mauvais temps ; enfin il faisait presque beau, nuageux en fait!


Dès notre retour au bateau, nous avons préparé celui-ci pour un départ vers la fameuse madame : La statue de la liberté. Nous avons aussi eu l’occasion de voir la ville sous un angle nouveau avec ces autres emblèmes, tel l’Empire State Building et le quartier financier (Wall Street), sans les deux tours. On a encore eu droit à un spectacle de voiliers sous spi. Wow! Ils sont motivés!

Il y a un petit mouillage à environ ½ mile à l’ouest de Liberty Island, bien protégé, là où nous devrions enfin passer une belle nuit! En effet, les vagues sont presque inexistantes, il n’y a pas de train et nous avons largué notre « amie » la boule d’ancrage. Nous sommes du côté de Jersey City et nous avons une vue du Liberty State Park, au loin il y a la Statue… c’est le temps d’ouvrir la bouteille de rhum tant attendue!

Aujourd’hui, nous sommes allés dans une marina huppée, Liberty Landing Marina, où nous avons fait notre lavage et où nous avons pris une douche dans un environnement très cossu ; énorme différence avec la marina de la ville de New-York où la douche ressemblait plus à un trou à rat. Encore une fois, Fred est allée prendre les informations, bien sûr parce qu’elle est plus à l’aise en anglais, mais surtout parce qu’elle obtient beaucoup plus de faveurs. En effet, ils ne nous ont pas chargé pour le quai, bien que y sommes restés plus de 2 heures, ni pour la douche ; nous avons seulement dû payer pour le lavage. Vive le pouvoir de séduction des femmes! Sachons bien l’utiliser à notre avantage! Finalement, à la boutique de cette magnifique marina nous avons pu acheter le livre des cartes manquant. YÉ!!

Dans les prochains jours, toujours avec nos amis de Globe-Vogueur et Skana IV, nous devrons nous rendre dans la baie de Sandy Hook, NJ, de manière à attendre une fenêtre météo pour traverser, en mer, vers Cape May.

2 commentaires:

  1. Bonjour à vous deux,

    Simplement pour vous dire que j’adore toujours autant lire vos péripéties… Soyez prudent…

    Annie

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  2. il a l'air appétissant ce crabe!! (dit le gars qui n'aime pas ça)

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